mardi 16 mai 2006

Bonjour , vous êtes scanné(e)s !

C'est fou ce que les gens peuvent être impolis de bon matin ! Ils passent devant toi, te regardent, non te fixent bien du regard, de haut en bas , de droite à gauche, de fond en comble...de tous les coins, de tous les angles et sans embarras. Cetains s'arrêtent sur des parties bien spécifiques de ton corps: il y en a qui fixent ta poitrine, ton derrière, toute ta " zone intime " quoi. D'autres qui te dévisagent, non dévorent ton visage, tes yeux, tes lèvres et même tes oreilles et tes boucles d'oreilles si jamais tu en portes.

Le plus souvent, tu n'arrives pas à cerner l'expression de leurs visages ni leurs réactions face à ton regard inquisiteur de personne indignée à qui on frôle l'intimité et bouscule la sérénité matinale par de telles agressions et tu te demandes : est ce l'admiration ? est ce la curiosité ou la bêtise tout simplement ? car durant ce scanner matinal, il y en a qui te sourient par la même occasion, d'autres qui vont même jusqu'à la drague maladroite, d'autres qui te jettent un regard odieux plein de mépris comme ça, gratuitement et d'autres qui balancent leurs têtes par déception ou regret d'une telle manière que tu te demandes encore : quoi ? qu'est ce que j'ai fait de mal ? Qu'est ce qui ne va pas dans ma tenue ou mon corps ? Pourquoi on me regarde ainsi? ...

Il ne manque plus que l'on vienne te crier directement : " Bonjour, marchez- non marche ( car ce genre de personne n'a aucun sens de politesse) un peu plus lentement pour qu'on puisse vous scanner, passer sur infrarouge même ! ".
Une fois l'opération terminée, on te dira même pas merci et on te jettera " ok, tu peux passer maintenant ! " sans oublier tous ces voyeurs assis dans leurs voitures, debout derrière les fenêtres de leurs bureaux ou dans les balcons de leurs maisons qui te guettent à tout moment et où que tu sois.
Il ne manque plus qu'après , en passant, l'on vienne te dire : " Bonjour, tu as été scannée ! " comme si t'as participé à une de ces blagues de caméra cachée et tu continuera ton chemin soit avec indifférence ou par habitude et dans tous les cas tu ne peux t'empêcher de te demander parfois si tu marches dans la rue, dans un asile de fous ou dans un check point à l'aéroport ou ailleurs.
N'est il pas bien de souhaiter que l'on marche comme s'il y a personne autour ?

Aucun commentaire: