Je vais à Paris !

Je pars la semaine prochaine à Paris. J'y reste pas longtemps. Je retrouverai une de mes meilleures amies et je ne sais pas qui d'autres : le monde est petit et la vie nous réserve bien des surprises. Je suis excitée à l'idée de ce voyage inattendu. D'ailleurs c'est la première fois que je vais en France, je sais, bizarre pour une tunisienne mais bon mieux vaut tard que jamais :-)

Pour ces enfants de la Tunisie

Ce sont des enfants que la vie n'a pas gâtés, des enfants qui ont besoin d'une main, d'un sourire, d'un peu d'amour. Soyons donc généreux, tendons la main et offrons de l'amour à ces enfants de la Tunisie. Pour plus d'infos, visitez ce blog : http://lifeunit.blogspot.com/

Merci Dali* c'est grâce à toi que j'ai découvert ce projet et je ferais de mon mieux pour faire passer l'info , tiens une campagne pub jusqu'au 10 juin dans tous les blogs, ça serait pas mal, non ? Et d'ailleurs, j'ai copié un code de chez Skydancer pour commencer :-) Bloggeurs, qu'attendez vous, on bouge !

* Ci dessous l'annonce de Dali à propos de la kermesse de l'association des amis de l'Institut National de Protection de l'Enfance:
L'association des amis de l'INPE (Institut National de Protection de l'Enfance) organise sa Kermesse annuelle le 11 Juin 2006 à l'INPE (derrière l'hopital Mohamed Kassab). Pour faire des dons (vêtements tout ages, brocante, argent) ou pour avoir un stand, Contactez moi par mail ou sur mon blog, je vous oriente vers des gens qui peuvent vous aider. Sinon, RDV le 11 juin.

Lavage qui rit !

Non, c'est bien écrit et il ya pas de fautes d'orthographe :-) C'est une station de lavage de voitures située quelque part sur Tunis et je l'ai découverte par hasard. Seulement, il y a pas de logo spécial et toutes les voitures que j'ai vu là bas n'ont pas de boucles d'oreilles qui pendent du rétroviseur :-)))

ça sert à rien !

Comme le hasard fait bien les choses. Je te revois, encore une fois avec elle, dans ce café, et je me rends à l'évidence qu'elle sert à plein de choses : tel un garçon de café ou resto , elle te sert un verre de thé comme elle te sert du vin lors d'un dîner. Comme une p***, elle te sert avec son corps et te sert avec je ne sais pas quoi d'autre. Elle te sert également pour plein d'autres choses je suppose et tu ne peux pas te priver de t'en servir biensûr, mais à quel prix ?
Enfin, comme au café, je te tourne le dos, ça sert à rien de m'attarder trop sur vous deux... La vie me servira le meilleur, le meilleur que je mérite !

Bonjour , vous êtes scanné(e)s !

C'est fou ce que les gens peuvent être impolis de bon matin ! Ils passent devant toi, te regardent, non te fixent bien du regard, de haut en bas , de droite à gauche, de fond en comble...de tous les coins, de tous les angles et sans embarras. Cetains s'arrêtent sur des parties bien spécifiques de ton corps: il y en a qui fixent ta poitrine, ton derrière, toute ta " zone intime " quoi. D'autres qui te dévisagent, non dévorent ton visage, tes yeux, tes lèvres et même tes oreilles et tes boucles d'oreilles si jamais tu en portes.

Le plus souvent, tu n'arrives pas à cerner l'expression de leurs visages ni leurs réactions face à ton regard inquisiteur de personne indignée à qui on frôle l'intimité et bouscule la sérénité matinale par de telles agressions et tu te demandes : est ce l'admiration ? est ce la curiosité ou la bêtise tout simplement ? car durant ce scanner matinal, il y en a qui te sourient par la même occasion, d'autres qui vont même jusqu'à la drague maladroite, d'autres qui te jettent un regard odieux plein de mépris comme ça, gratuitement et d'autres qui balancent leurs têtes par déception ou regret d'une telle manière que tu te demandes encore : quoi ? qu'est ce que j'ai fait de mal ? Qu'est ce qui ne va pas dans ma tenue ou mon corps ? Pourquoi on me regarde ainsi? ...

Il ne manque plus que l'on vienne te crier directement : " Bonjour, marchez- non marche ( car ce genre de personne n'a aucun sens de politesse) un peu plus lentement pour qu'on puisse vous scanner, passer sur infrarouge même ! ".
Une fois l'opération terminée, on te dira même pas merci et on te jettera " ok, tu peux passer maintenant ! " sans oublier tous ces voyeurs assis dans leurs voitures, debout derrière les fenêtres de leurs bureaux ou dans les balcons de leurs maisons qui te guettent à tout moment et où que tu sois.
Il ne manque plus qu'après , en passant, l'on vienne te dire : " Bonjour, tu as été scannée ! " comme si t'as participé à une de ces blagues de caméra cachée et tu continuera ton chemin soit avec indifférence ou par habitude et dans tous les cas tu ne peux t'empêcher de te demander parfois si tu marches dans la rue, dans un asile de fous ou dans un check point à l'aéroport ou ailleurs.
N'est il pas bien de souhaiter que l'on marche comme s'il y a personne autour ?

L'amour Matrix

Hier, j'ai regardé à la télé un des volets de "Matrix ", je crois que c'était " Matrix: reloaded " ( j'ai pris le film en marche donc je suis pas très sûre:) et malgré tous les effets spéciaux, toutes les acrobaties informatisées de Keanu Reeves alias Néo, toute la violence parfois exagérée de quelques scènes, j'ai été séduite par une scène bien différente du ton général du film. Celle où Néo, défie les forces du mal, vole ( oui vole comme superman) au secours de sa bien aimée " Trinity " propulsé par son désir de la sauver des griffes de la mort.

Et puis j'étais emmenée " ailleurs " à la façon avec laquelle il l'a ramenée à la vie en lui donnant appremment un peu de la sienne, une chose comme ça ( enfin, il y avait ces trucs verts qui clignotaient dans leurs " cyber " corps) et bien évidemment la scène se termine avec un baiser plein de passion ( tel un conte de féé).

Tout ce bien qui rayonne d'un seul coup comme une lueur d'espoir dans un monde entaché de mal et de haine ne peut que signifier une chose : l'Amour = la Vie !

La gifle de ma mère

C'était une gifle comme une autre mais elle restera à jamais gravée dans ma mémoire. Il m'arrive souvent de m'en rappeler avec un pincement au coeur qui ne fait qu'accentuer ce souvenir malheureux qui resurgit de temps à autre.

Je me rappelle que ce jour là, tard le soir, j'ai couru toute joyeuse à ma mère. Elle était entrain de se démaquiller devant sa coiffeuse, la lumière était éteinte dans sa chambre à coucher. Et avec l'innocence de mes 12 ans, j'ai enlevé mon pull et crié avec fierté : " Ma, regarde ! " en montrant du doigt deux boules bizarres qui étaient en phase de construction en haut de mon corps( = ma pointrine commençait à peine à se former )

Cela m'excitait que j'allais enfin être comme elle, une femme !!! Mais elle était d'un autre avis, un avis très différent. Elle s'est indignée " quoi ?!" puis une gifle a atteri sur ma joue. Comme je l'ai haiie à ce moment là. Comme j'ai pleuré ce soir là. Comme j'avais mal et je cherchais une explication.
Qu'avais-je fait de mal, d'incorrect ? Monter mes " futurs " seins nus à celle qui m'a fait venir à ce monde ? était-ce le moment propice pour me faire une leçon de pudeur ou morale anti-nudité ? était-ce le moment de refuter que son enfant a grandi et que l'on a commené à viellir ?
Pourquoi maman? pourquoi as-tu fait ça ? pourquoi cette méchanceté ? pourquoi cette cruauté? et pourquoi ces larmes sur tes joues alors ? C'est moi qui a mal, pas toi !!! Tu regrettais quoi au juste ? de m'avoir frappée ? d'avoir été si dure avec ta petite princesse ? pourquoi pleurais tu ce soir là ? pourquoi m'as tu grondée et ordonnée d'aller à ma chambre me coucher ? pourquoi t'as refermé la porte de ta chambre et continuait à pleurer si fort ?

Il m'a fallu des années pour obtenir une réponse à toutes ces questions et comprendre. Cela m'a pris beaucoup de temps pour me remettre de cette gifle bien que j'en ai reçu d'autres dans le cadre de mon éducation de " princesse " et bien que ma maman a tout essayé pour me la faire oublier, en vain.
Et puis, j'ai su enfin pourquoi elle m'a giflée puis serrée fortement dans ses bras balbutiant des mots que j'entendais pas. Seuls les échos de ses sanglots sonnent encore dans ma tête.
Ma maman était très malheureuse ce soir là: découvrant la trahison de l'homme qu'elle a tant aimé, l'amour de sa vie pour lequel elle a tout laissé tomber, le père de ses enfants, son soutien, son refuge, son repère. Démolie par cette terrible découverte, elle n'a pas su comment réagir , le même soir, devant une autre découverte: sa fille, son ange, perdra son innocence , deviendra femme et souffrira un jour ou l'autre de l'insensibilité d'un homme... je te comprends parfaitement maman, je te comprends avec cette insensibilité qui continue et à laquelle j'ai eu droit moi aussi...

S'évader à la plage de la Marsa

Hier, une de ces belles journées ensoleillées, on marchait côte à côte sur le sable fin de la plage de la Marsa. Je trébuchais un petit peu, j'avais peur que le sable rentre dans mes chaussures, titille ma peau sensible et me cause cette sensation incomfortable.
Je me sentais déjà un peu mal à l'aise. Il me souriait avec son regard qui transperse le fond de mon âme pour la lire. Il marchait en balançant les bras, parfois même maladroitement pour me heurter avec tout son corps, tout cela pour attraper ma main et l'emprisonner dans sa paume forte.
Je savais pas s'il vaudrait mieux garder mes bras croisés ou mettre mes mains derrière mon dos pour faire échouer ses tentatives. Désespéré pour quelque temps, il remettait les mains dans les poches puis recommençait avec plus de persistance.

La scène m'a rappelée un film en noir et blanc, celui de Abdelhalim: " l'oreiller vide " ( Al Wissada Al Khalia), au fait une scène de ce film plein de romance: un couple ( les héros du film) marchant sur la plage, l'homme voulant attraper la main de la femme, mais elle, trop timide pour le laisser faire, le repoussait à chaque fois.

Dans mon cas, c'était pas de la timidité mais plutôt de la confusion, une sorte de perturbation, hésitation... J'avais peur. Je me disais : " Est ce que ça vaut le coup de se laisser envahir par cette belle émotion qui ne durera peut être pas aussi longtemps que je le veux ? Est ce que lui , il vaut la peine pour que je le laisse tenir ma main et mon coeur ? Suis-je simplement sous le charme de ce soleil, cette mer et cet air frais d'après midi ? " Est ce le souhait que ça soit quelqu'un d'autre, souhait si caché au fond de moi et si inavooué, nié, haii même ? "

Je m'enfuyait de tout : ses mains, ses désirs et mes pensées tourmentées en plongeant mon regard dans les vagues pourvu qu'elles m'emportent loin avec elles... et puis je reviens sur terre grâce au bruit euphorique de mes amis : " Voilà Princessa, ton ice cream de chez le Grand Salem, même pas le petit, trésor ! " Ils m'ont laissé contempler la mer et je suis partie loin avec ma vie. Heureusement qu'ils sont là pour me ramener des vagues, enfin pour quelque temps...

Le noir fait battre le record !!!

Constatation " bizarre ": la note Ne porte pas de noir jeune fille a fait " exploser " mon compteur de visites et le nombre de commentaires enregistrés sur mon blog . Depuis que j'ai créé ce blog, j'ai pas eu "trop" de visiteurs ni commentaires. En général, c'était une quinzaine de visiteurs par jour max avec quelques commentaires variant entre 0 et 5, 8 dans le meilleur des cas.

Je sais bien que mon blog n'est pas des plus populaires mais il m'arrivait de se demander pourquoi je retiens peu de lecteurs , pourquoi je reçois pas de réactions et qu'on ne m'écrivent pas de commentaires ( même question posée d'ailleurs par Cornwell) et puis voilà que j'écris cette note " colorée " et je bats un record : hier, ( et pour la première fois dans la vie de ce blog :) j'ai eu plus de 60 visiteurs, 9 connectés en même temps et plus de 25 commentaires !!! Impérator , lui aussi, a fait la remarque en me disant " tu as parlé de la couleur noir et tu as tant de comments. à quand donc des posts sur le reste des couleurs? "

Pour Moi, c'est un exploit mais c'est une révélation aussi : les gens s'attardent sur un blog certes mais il faut les pousser à réagir et j'ai réussi à le faire. J'en suis ravie, ça me fait du bien et ça me booste pour écrire encore :-)

Enfin, une dernière question ou réflexion: est ce le noir qui a ramené autant de gens sur mon blog ou le sens qui se cache derrière ? :-)))

Ne porte pas de noir, jeune fille !

Une secrétaire au boulot (qui me considère comme sa propre fille et que j'appelle des fois " M'man " rien que pour lui faire plaisir:) m'a attrapée en passant devant son bureau et dit " j'ai quelque chose de très important à te dire, à te demander en fait " .

Je croyais que c'était une histoire de paperasse, un truc administartif que je dois finir ou un coup de main à donner mais elle m'a surprise en me disant avec un toute sa sagesse de cinquante ans de femme : " Ne porte pas de noir, jeune fille ! ".

J'étais abasurdie: jamais je m'attendais à une telle remarque quant à ma tenue vestimenatire. C'est vrai que je suis pas très à la page mais je fais de mon mieux pour que mes habits soient bien assortis et simples.

Je savais pas quoi répondre, j'étais pas fâchée ou blessée mais étonnée. Je me demandais qui est ce qui l'a poussée à me dire ça ? Elle m'expliqua :" Tu es une jeune fille : jeune, belle et fraîche, pourquoi te ternir dans le noir? pourquoi porter une couleur de chagrin comme si tu portes tous les malheurs du monde sur tes épaules? pourquoi tourne-tu ton dos aux couleurs de la vie ? "

Je me suis rappelée alors que ma maman, la vraie, me fait aussi et tout le temps le même discours sur les couleurs de mes vêtements et ma vie. Essayant instinctivement de me défendre, j'ai ressorti ma réponse quotidienne : " mais si je portes cette chemise noire , c'est parce qu'elle est assortie à mon pantalon. Elle ne reflète pas nécessairement une certaine position contre la vie ".

Au fond de moi, je savais qu'elles ( toutes les deux) avaient raison. Même si je m'obstine à penser que les couelurs qu'on portent ne reflètent pas toujours notre vraie personnalité ou notre état d'âme réel, c'est pas toujours évident. Dans mon cas, ma garde robe est bien colorée : il y a du rose, du bleu, du vert , du jaune mais il y a aussi le gris, marron et surtout le noir .
Le noir me mets à l'abri souvent et voilà qu'il m'expose à un tel point qu'une bonne dame, collègue de travail, me donne un conseil maternel sur ma façon de s'habiller. Elle m'a même fait promettre que j'éviterais de porter cette couleur triste dans le futur.

Je ne suis pas sûre que je tiendrai ma promesse (surtout quand le coeur n' y est pas) mais je porterai pas de noir demain :-)