Il a couru s'assoire sur un banc, sorti une clope et commença à fumer. Elle a acheté les tickets, bébé dans une vieille poussette, gros sac pendant sur le bras, un chale qui glissait sur ses cheveux.
Il la regardait se battre avec la vieille poussette qu'elle a du mal à maîtriser l'orientation, le sac qui ne cessait de retomber de son épaule, le chale qui glissait dévoilant ses cheveux mal coiffés, et continuait à fumer, mine de rien, tout en bourdonnant des injures incompréhensibles...
Le métro arriva, il y grimpa en jetant au sol le bout de sa cigarette encore allumée et tout en lui tournant le dos, il lui lança un ordre pour y monter en vitesse avant que la porte ne se referme, ceci sans le moindre coup de main. Silencieuse, elle baissa la tête et exécuta l'ordre en remontant son gros sac sur l'épaule et ajustant le chale sur ses cheveux ...
C'était un couple dans les trentaines, de classe moyenne, mais surtout vivant selon un mode pourri, celui de "amina et si sayed", où la femme n'est rien, n'a rien et ne fait rien pour changer, où l'homme est simplement TOUT ! C'est une simple anecdote, une scène quelconque du quotidien mais c'est bien la réalité qu'on a en face...
Je savais pas que des hommes comme celui là existent encore, je savais pas que des femmes comme celle là existent aussi. Et je ne savais pas que notre société qui se dit moderne, qui prétend que la femme a plein d'acquis par rapport à d'autres femmes arabes, est en effet entrain de se voiler la face ...
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